Eni a sauvé les meubles en 2019, malgré un 4e trimestre difficile
Le bénéfice net sur l'année atteint un petit 148 millions d'euros (157 millions de francs), contre 4,1 milliards en 2018, a-t-il annoncé vendredi.
Il est lourdement affecté par une perte nette de 1,89 milliard au quatrième trimestre, à comparer avec un bénéfice de 399 millions enregistré sur la même période en 2018.
Le bénéfice net ajusté - un indicateur scruté de près par le marché, parce qu'il exclut des éléments instables et exceptionnels - a pour sa part diminué sur l'année de 37%, à 2,87 milliards d'euros, et de 62% au quatrième trimestre, à 546 millions d'euros.
La production d'hydrocarbures s'est élevée à 1,87 million de barils par jour (mbj) sur l'année, un chiffre en hausse de 1% sur un an, en ligne avec les attentes des analystes.
Le groupe avait revu à la baisse en cours d'année ses objectifs, tablant finalement sur une production moyenne de 1,87-1,88 mbj.
Au quatrième trimestre, elle a atteint 1,92 mbj.
Le chiffre d'affaires annuel du groupe a diminué de 8% à 69,8 milliards d'euros, un chiffre inférieur aux prévisions, les analystes pronostiquant 74,6 milliards, d'après Factset.
Eni a annoncé vendredi prévoir une hausse annuelle moyenne de sa production de 3,5% jusqu'en 2025, puis une baisse, phénomène qui sera compensé par de nouvelles activités, comme les énergies renouvelables.
Le groupe a fait cette annonce à l'occasion de la présentation de son nouveau plan stratégique, marqué par "une réduction significative de l'empreinte carbone de son portefeuille".
Le groupe s'est fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d'ici 2050, "bien au-delà du seuil de 70% indiqué par l'Agence internationale d'énergie (AIE)", a-t-il souligné.
(c) AFP