Le pétrole en hausse après les stocks américains

Durant la semaine achevée le 14 mars, les réserves commerciales de pétrole ont progressé de 1,7 million de barils, à 437 millions, leur plus haut niveau depuis mi-juillet, selon des informations publiées mercredi par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA).
Les analystes tablaient sur une hausse de 1 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 0,31% à 70,78 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, a pris 0,39% à 67,16 dollars.
"Face à une situation géopolitique globalement calme, le rapport a été le principal moteur" du marché, estime auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
Les opérateurs y ont perçu "les retombées réelles de la situation douanière entre les États-Unis et le Canada", les importations en provenance de ce dernier étant "tombées à leur plus bas niveau depuis deux ans", relève l'analyste.
"Il s'agit de la principale source de pétrole étranger pour les États-Unis (...) dans la mesure où les importations vont être réduites en raison des droits de douane, ce qui va certainement soutenir les prix", ajoute M. Kilduff.
Parmi les autres "éléments notables" du rapport, John Kilduff relève le bond de plus de 40% des exportations américaines, preuve selon lui que l'industrie pétrolière des États-Unis "continue de monter en puissance" et une demande "satisfaisante" en produits distillés, catégorie qui comprend notamment le gazole.
Peu avant la clôture, le marché a toutefois été freiné par l'issue de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) américaine.
La Fed, qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a évoqué un surcroît d'"incertitude" et dégradé ses prévisions pour la première économie mondiale deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Selon la première actualisation de leurs prévisions depuis décembre, ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l'année (contre 2,1% prévu auparavant).
Ils prévoient aussi une accélération de l'inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre).
(c) AFP