Le pétrole plombé par les craintes d'une récession aux Etats-Unis

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a perdu 1,54% à 69,28 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, a lâché 1,51% à 66,03 dollars.
Donald Trump est resté très flou lorsqu'une journaliste de Fox News lui a demandé lors d'un entretien diffusé dimanche s'il s'attendait à une récession aux États-Unis.
"Je déteste prédire les choses comme ça", a rétorqué le président américain, avouant dans la foulée qu'il "y a une période de transition".
"Trump n'a pas utilisé le mot +récession+, mais c'est ce que pensent les marchés financiers", affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.
En conséquence, "nous nous rapprochons du niveau le plus bas de la semaine dernière", lorsque le prix du brut était descendu à des niveaux plus vus depuis plusieurs années, relève Robert Yawger.
L'analyste "doute" que la barre des 65 dollars le baril soit le plus bas que puisse atteindre le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. dans les prochaines séances face à "tous les problèmes qui pèsent sur le marché".
Il y a "le retour des barils de l'OPEP+ en avril, la destruction de la demande par les droits de douane, le pic de la demande chinoise dans le rétroviseur, entre autres choses", énumère M. Mizuho.
🇨🇳 Les prix à la consommation en Chine ont chuté en février, une première en un an, au moment où Pékin cherche à relancer la deuxième économie mondiale, qui est aussi le premier importateur de brut.
"C'est une véritable gifle" pour la Chine, selon John Evans, analyste chez PVM, "quelles que soient les promesses de relance", ces récentes données "s'opposent à l'idée d'une amélioration prochaine de la demande interne", ce qui est un facteur baissier pour le pétrole.
Les opérateurs ont désormais les yeux rivés sur la rencontre mardi entre des responsables ukrainiens et américains à Jeddah, en Arabie saoudite, pour discuter des moyens de mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie, qui a envahi sa voisine il y a plus de trois ans.
"Si, à l'issue de cette réunion, les Ukrainiens semblent ouverts à un cessez-le-feu et à un accord de paix, cela signifie qu'il y aura davantage de pétrole brut sur le marché" à terme puisque cela signifierait un relâchement des sanctions américaines visant le secteur énergétique russe, estime Robert Mizuho.
(c) AFP