Le pétrole baisse, inquiet de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine

Mercredi, au cours d'une séance rocambolesque, l'or noir a sombré à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans avant de remonter fortement avant la clôture, bien au-delà des 60 dollars, porté par la pause sur les droits de douane dits "réciproques" imposés par Washington.
Malgré ce soulagement des marchés, Washington a porté mercredi à 125% ses droits de douane sur les importations chinoises, tandis que Pékin a annoncé 84% de surtaxes sur les produits américains.
Or, les deux premières économies mondiales sont également les deux principaux consommateurs de pétrole.
Dans ce contexte, "les inquiétudes concernant la demande mondiale de pétrole persistent", affirme Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB, un ralentissement économique causant également une baisse de la demande en énergie.
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 2,66% à 63,74 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, tombait de 2,69% à 60,67 dollars.
Mais les cours du pétrole pourraient bénéficier d'un apaisement des tensions commerciales entre les deux puissances.
🇨🇳 La Chine a appelé jeudi au compromis face à l'intensification de sa guerre commerciale avec les États-Unis.
Les décisions politiques des États-Unis rendent particulièrement difficile pour les investisseurs de prévoir quelle sera l'offre et la demande d'or noir dans les prochains mois.
🇮🇷 Les tensions entre les États-Unis et l'Iran ajoutent de l'incertitude au marché pétrolier.
Donald Trump a affirmé mercredi qu'une action militaire contre l'Iran était "tout à fait" possible et qu'il restait "très peu de temps" pour parvenir à un accord sur la question du nucléaire.
Téhéran étant l'un des dix plus grands producteurs de brut, la politique de "pression maximale" sur l'Iran promise par Donald Trump est susceptible de réduire drastiquement la production du pays.
Sur le marché pétrolier, "l'incertitude est la seule certitude" en ce moment, résume M. Hvalbye.
(c) AFP
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