Le pétrole en petite baisse, subit la tempête commerciale

Cours de clôture: Les cours de l'or noir ont cédé un peu de terrain mardi, face aux incertitudes douanières américaines et chinoises, et après des révisions à la baisse des prévisions de la demande mondiale.

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Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juin, a perdu 0,32% à 64,67 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, s'est effrité de 0,33% à 61,33 dollars.

"C'est entièrement lié à l'agitation autour des droits de douane", souligne auprès de l'AFP Stephen Schork, de The Schork Group.

"Même si le pétrole, le gaz et les produits raffinés ont été exemptés des droits de douane initiaux de Trump, les dommages collatéraux sur le climat macroéconomique sont réels: craintes d'inflation, révisions à la baisse de la croissance et contexte commercial plus chaotique", résume Stephen Innes, de SPI AM. "Ce n'est pas de bon augure pour le brut."

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025, à 730.000 barils/jour, contre un peu plus de 1 million de barils/jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) anticipés en mars.

"L'escalade des tensions commerciales a affecté négativement les perspectives économiques", souligne l'agence dans son rapport mensuel publié mardi.

Lundi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a elle aussi revu légèrement à la baisse ses propres projections de la croissance de la demande cette année.


Ces "titres fondamentaux plutôt baissiers" n'ont "pas entraîné de ventes significatives", relève Stephen Schork. En conséquence, estime l'analyste, les prix du pétrole "semblent être à un plancher" et toute information positive sur la demande peut les pousser largement dans le vert.

En début de séance mardi, les prix du brut ont ainsi bénéficié "de l'annonce que Donald Trump envisage également d'exempter partiellement l'industrie automobile des tarifs douaniers", expliquent les analystes d'Energi Danmark.

L'administration Trump a lancé lundi une première étape vers la mise en place de droits de douane sur la pharmacie et les semi-conducteurs, jusqu'ici exemptés, après avoir suspendu les surtaxes appliquées à l'électronique.

"Si cela ne concerne pas directement le pétrole, la stabilité des prix du marché pétrolier ne peut résister à l'influence des bourses mondiales", pointe John Evans, analyste chez PVM Energy.

(c) AFP

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