Pétrole: l'effet haussier des sanctions américaines sur l'Iran s'estompe

Ces sanctions "contre le pétrole Iranien sont le fait de Trump qui exhorte l'Iran à s'engager dans des négociations sur le nucléaire", souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
🇮🇷 Elles concernent notamment plusieurs navires suspectés de faire partie de la "flotte fantôme" qui permettrait à Téhéran d'exporter son brut, et surtout une raffinerie indépendante en Chine accusée par les États-Unis de transformer illégalement du brut Iranien.
"Où que l'on regarde (...) les signaux d'alarme concernant le ralentissement des économies sont omniprésents. Si cela est justifié, la demande de pétrole en subira les conséquences", soutient également Tamas Varga, analyste chez PVM.
Selon M. Schieldrop, les exportations Iraniennes représentaient "1,4 millions de barils par jour en février et près de 2 millions en y ajoutant les condensats", un mélange liquide composé d'hydrocarbures légers et obtenus par condensation de certains gaz naturels bruts.
"Même si nous finissons par perdre toutes les exportations de brut et de condensats de l'Iran, le monde n'aura aucun problème à couvrir ses besoins en pétrole" au vu des réserves inexploitées de l'OPEP+, assure M. Schieldrop.
Vers 11H40, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait 0,43% à 71,69 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation en tant que contrat de référence, se repliait de 0,40% à 67,80 dollars.
Par ailleurs, jeudi, l'OPEP+ a présenté un nouveau plan de compensation pour les pays qui ont dépassé les quotas du cartel. Le Kazakhstan, l'Irak et la Russie figurent parmi les plus grands contrevenants.
Si elles sont mises en oeuvre, "ces mesures compenseront, au cours de l'été, l'augmentation de la production" qui doit débuter à partir du 1er avril, explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
"Toutefois, ce n'est pas la première fois qu'un plan de compensation est annoncé et il est peu probable qu'il soit pleinement respecté", souligne-t-il.
(c) AFP