Le pétrole freine après un accord pour un cessez-le feu partiel en Ukraine

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont accordés mardi sur cette trêve limitée au secteur de l'énergie pour une durée de 30 jours, qui inclut également un possible retour de prisonniers de guerre et l'ouverture de négociations sur la sécurité du transport maritime en mer Noire.
De quoi "susciter des inquiétudes quant à une offre excédentaire, notamment en raison d'un éventuel assouplissement des sanctions américaines sur les exportations de brut russe", souligne Neil Wilson, analyste chez Finalto.
Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, baissait de 0,30% à 70,35 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, lâchait 0,36% à 66,66 dollars.
Les cours avaient initialement été portés mardi par des frappes militaires israéliennes à Gaza et des tensions en mer Rouge, faisant craindre des perturbations de l'approvisionnement de brut et de nouvelles sanctions américaines contre le pétrole Iranien.
"Le vent a ensuite tourné lorsque les présidents américain et russe se sont serré la main virtuellement", et cette "faible lueur d'espoir a suffi à faire chuter significativement le prix du pétrole", résume Tamas Varga, de PVM Energy.
L'analyste ajoute que "l'importante accumulation des stocks de brut américains" contribue à tirer les prix vers le bas.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient augmenté d'environ 4,59 millions de barils la semaine dernière, bien que ceux d'essence ont baissé d'environ 1,71 million de barils.
Les investisseurs attendaient cependant les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), publiés plus tard dans la séance, et réputés plus fiables.
Par ailleurs, "les données économiques restent le principal moteur du sentiment (des consommateurs de pétrole, ndlr) et, par conséquent, des prix", souligne M. Varga.
Or les investisseurs s'inquiètent actuellement de la santé des économies américaine et chinoise, et de l'impact des droits de douane réciproques prévus par Donald Trump à compter du 2 avril, susceptibles de freiner la croissance mondiale, et donc la demande en or noir.
(c) AFP