Le pétrole profite de la "flexibilité" envisagée par Trump sur les taxes

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 0,22% à 72,16 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation en tant que contrat de référence, a progressé de 0,31% à 68,28 dollars.
Concernant les surtaxes douanières, "je ne change rien, mais le mot flexibilité est un mot important (...) il y aura de la flexibilité, mais en principe, c'est réciproque", a déclaré le président américain vendredi devant des journalistes dans le Bureau ovale.
"Il a donné l'impression que ce ne sera peut-être pas l'apocalypse que le marché envisageait", analyste M. Yawger.
La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé lors d'un point-presse que les droits de douane dits "réciproques" seraient bien effectifs à compter du 2 avril.
"Nous verrons ce qu'il se passera le 2 avril, mais le marché a pris (les commentaires de Donald Trump) comme une raison de penser que la destruction de la demande sera moins importante que prévu", avance M. Yawger, tout en rappelant que ces mesures peuvent encore être sujettes à des revirements.
Parallèlement, le marché continue de surveiller la situation géopolitique, dont les "négociations sur un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie" ainsi que les "développements au Moyen-Orient", observe dans une note Barbara Lambrecht, de Commerzbank.
La veille, les cours du brut ont bondi après que le gouvernement américain a annoncé des sanctions contre une raffinerie indépendante en Chine, accusée de transformer illégalement du pétrole Iranien, en soulignant sa volonté de "réduire à zéro" les exportations de brut de Téhéran.
Les États-Unis ont aussi sanctionné plusieurs navires, suspectés de faire partie de la "flotte fantôme" qui permet à Téhéran de continuer à commercer son pétrole sous les radars.
En outre, l'attention se porte également sur la hausse prochaine de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+).
Le plan de l'OPEP+ prévoit le retour de 120.000 barils quotidiens supplémentaires par mois pendant 18 mois, auxquels il faut additionner une dérogation spéciale accordée par le cartel aux Emirats arabes unis. En avril, le groupe ajoutera donc 138.000 barils quotidiens sur le marché.
Jeudi, le cartel a présenté un nouveau plan de compensation pour les pays qui ont dépassé les quotas. Le Kazakhstan, l'Irak et la Russie figurent parmi les plus grands contrevenants.
Si elles sont mises en oeuvre, "ces mesures compenseront, au cours de l'été, l'augmentation de la production", explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
"Toutefois, ce n'est pas la première fois qu'un plan de compensation est annoncé et il est peu probable qu'il soit pleinement respecté", souligne-t-il.
(c) AFP