📊 ExxonMobil s'en sort bien au 4ème trimestre, contrairement à Chevron

Si le chiffre d'affaires trimestriel de 83,43 milliards de dollars n'a pas répondu aux attentes des analystes (86,33 milliards), le bénéfice net de 7,61 milliards a surpassé le consensus de FactSet (6,98 milliards).
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, valeur de référence pour les marchés, ce dernier ressort à 1,67 dollar quand le consensus avait pronostiqué 1,55 dollar.
Se tournant vers l'avenir, il a estimé avoir "construit une longue route de création de valeur", se disant "confiant" dans la capacité du groupe à "générer beaucoup plus de bénéfices et de trésorerie, non seulement jusqu'en 2030, mais aussi au-delà".
Pour Stewart Glickman de CFRA, la moitié de l'écart entre le consensus et le bénéfice net par action proforma publié s'explique par des coûts de fonctionnement inférieurs à la moyenne, ce qui "ne devrait pas persister".
Mais le Guyana continue d'être "la vedette du spectacle", a-t-il ajouté.
Les analystes de TD Cowen attribuent ce dépassement par des ventes d'actifs supérieures aux estimations et ils ont semblé déçus des anticipations concernant les dix projets devant commencer en 2025: ils s'attendaient à ce qu'ils génèrent 5 milliards en 2026, mais ExxonMobil a parlé de trois milliards uniquement.
Dix-huit milliards d'économies
Le groupe de Spring (Texas) a réalisé 12,1 milliards de dollars d'économies de coûts structurels depuis 2019 et entend porter ce total à 18 milliards d'ici fin 2030.Lors d'une conférence avec des analystes, M. Woods a relevé que les activités de l'amont - exploration, développement et production - avaient atteint un niveau historique grâce à l'intégration de Pioneer Natural Ressources, acquis fin 2023.
Cette union doit dégager en moyenne plus de trois milliards de dollars de synergies par an et permettre à ExxonMobil d'accroître sa production quotidienne de pétrole de 1,5 million de barils en 2024 à 2,3 millions d'ici 2030.
Sur l'ensemble de l'exercice 2024, son chiffre d'affaires a atteint 349,58 milliards de dollars, contre 344,58 milliards en 2023, et son bénéfice net s'établit à 33,68 milliards contre 36,01 milliards un an plus tôt.
ExxonMobil a souligné, côté éléments négatifs, les baisses de marges dans le raffinage et les prix du gaz qui ont diminué par rapport à leurs niveaux historiquement hauts de 2023 et, côté positif, une forte croissance des volumes liée aux records de production au Guyana et dans le bassin permien.
Contrairement à lui, son concurrent Chevron n'est pas parvenu à répondre aux attentes des analystes au quatrième trimestre et a annoncé vendredi matin des résultats lestés par la baisse des marges sur l'activité de raffinage malgré une augmentation de sa production.
D'octobre à décembre, le groupe a enregistré un bénéfice net de 3,2 milliards de dollars, contre 2,3 milliards un an plus tôt (+43%), grâce à des dépréciations moins importantes que l'année précédente.
Néanmoins, rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'affiche en net recul (-40% sur un an) à 2,06 dollars quand le consensus tablait sur 2,11 dollars.
En cause, a expliqué l'énergéticien dans un communiqué, la baisse des marges sur la vente de produits raffinés, qui n'a été que partiellement compensée par des volumes de vente plus élevés grâce, notamment, à l'intégration de PDC Energy acheté en 2023.
Le chiffre d'affaires a atteint 52,2 milliards de dollars (+10,7% sur un an) au quatrième trimestre et 202,8 milliards de dollars (+0,9%) sur l'ensemble de l'année.
Il a confirmé son objectif de réduction des coûts structurels à hauteur de 2 à 3 milliards de dollars d'ici à fin 2026.
Vers 17H20 GMT, l'action ExxonMobil reculait de 1,20% et celle de Chevron de 3,58%.
(c) AFP