Les cours du pétrole ont pris de la vitesse

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 1,05%, à 73,79 dollars.
Celui de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a progressé de 0,94%, à 69,65 dollars.
Les stocks commerciaux américains de pétrole ont enregistré une baisse surprise la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Durant la semaine achevée le 21 mars, ces réserves ont diminué de 3,3 millions de barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une hausse d'environ 2 millions, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Une baisse marquée des stocks américains de pétrole est de nature à faire grimper les cours du brut.
En outre, les cours de l'or noir ont aussi été poussés par les accusations mutuelles mercredi entre Kiev et Moscou de vouloir faire échouer un accord annoncé la veille par l'intermédiaire des États-Unis.
Il doit déboucher, sous conditions, sur une trêve en mer Noire et un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.
Cet accord pourrait être la "première étape vers la levée des sanctions américaines contre le secteur énergétique russe", a souligné Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, ce qui constituerait un facteur de baisse des prix du pétrole et du gaz.
Mais le Kremlin a prévenu mardi que l'accord ne pourrait entrer en vigueur qu'"après" la "levée" des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d'engrais russes, une condition qui ne semble pas près d'être remplie.
Les nouvelles attaques nocturnes russes contre l'Ukraine avec une centaine de drones explosifs sont "un signal clair" que Moscou ne veut pas d'"une véritable paix", a dénoncé mercredi la président ukrainien Volodymyr Zelensky, appelant ses alliés à faire "pression" sur le Kremlin.
"Si un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie devenait réalité, le marché y verrait un signe précurseur d'un assouplissement des sanctions contre le brut russe (...), ce qui faciliterait l'accès du pétrole russe aux marchés", a commenté M. Lipow.
Par ailleurs, "tout cela se produit au moment où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) s'apprête à revenir sur certaines de ses réductions volontaires de production en avril", a rappelé M. Lipow.
L'OPEP+ avait annoncé début mars le retour de 120.000 barils quotidiens supplémentaires produits pendant 18 mois, auxquels il faut additionner une dérogation spéciale accordée par le cartel aux Emirats arabes unis. En avril, le groupe ajoutera donc 138.000 barils quotidiens sur le marché.
"Les approvisionnements supplémentaires qui reviennent sur le marché, combinés aux craintes d'un ralentissement des économies dans le monde, sont donc contrebalancés par des sanctions qui pourraient réduire l'offre", a résumé M. Lipow.
(c) AFP