Le pétrole baisse, les droits de douane font craindre une baisse de la demande

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mai, a perdu 0,54% à 73,63 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois a lâché 0,80% à 69,36 dollars.
En outre, le marché "craint que les tarifs douaniers imminents qui entreront en vigueur la semaine prochaine ne ralentissent la croissance économique", et pourraient donc potentiellement affecter la demande d'or noir, ajoute l'analyste.
Les opérateurs naviguent à vue avant le 2 avril, date que le président Trump appelle le "jour de la libération".
Le président américain devrait alors détailler son plan concernant ce qu'il appelle les "droits de douane réciproques", qui concerneront potentiellement l'ensemble des produits importés dans la première puissance économique mondiale.
Cela viendra s'ajouter à d'autres droits de douane, annoncés ou déjà en application, comme sur l'acier et l'aluminium ainsi que les automobiles fabriquées en dehors des États-Unis.
"La plus grande appréhension et la plus grande crainte du marché pétrolier est que ces droits de douane ne profitent ni à l'Union européenne, ni aux États-Unis, ni aux pays d'Asie, et qu'ils ne fassent que provoquer un ralentissement économique dans le monde entier", explique M. Lipow.
Cela fait craindre un déséquilibre entre l'offre et la demande, alors même que "les pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) vont réintégrer des barils sur le marché", poursuit l'analyste.
L'OPEP+ avait annoncé début mars le retour de 120.000 barils quotidiens supplémentaires chaque mois sur une période d'un an et demi, auxquels il faut additionner une dérogation spéciale accordée par le cartel aux Emirats arabes unis. En avril, le groupe ajoutera donc 138.000 barils quotidiens sur le marché.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) considère le marché comme excédentaire, de 600.000 barils par jour.
(c) AFP