La FTC ouvre la voie, sous condition, au rachat de Pioneer par ExxonMobil
Après ce feu vert réglementaire, l'opération va être finalisée vendredi, a indiqué à l'AFP une porte-parole d'ExxonMobil.
Les deux compagnies avaient annoncé leur union début octobre, ExxonMobil se disant prêt à débourser 64,5 milliards de dollars pour prendre le contrôle de Pioneer.
Jeudi, elle a annoncé dans un communiqué qu'ExxonMobil avait accepté de bloquer la désignation de l'ancien directeur général de Pioneer, Scott Sheffield, à son conseil d'administration.
La FTC reprochait à ce vétéran de l'industrie de s'être entendu avec des représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de pays parties à l'accord OPEP+, qui a élargi le cercle du cartel.
Les parties se seraient mises d'accord pour réduire la production de pétrole et de gaz naturel afin de soutenir artificiellement les cours, selon l'Autorité américaine de la concurrence.
Pour autant, Scott Sheffield n'a jamais été poursuivi pour ces faits présumés.
"Le comportement passé de M. Sheffield démontre très clairement qu'il ne devait en aucun cas intégrer le conseil d'ExxonMobil", a déclaré le directeur adjoint du bureau de la concurrence, Kyle Mach, cité dans le communiqué.
Scott Sheffield avait cédé, fin 2023, les rênes de Pioneer après 27 années aux commandes du groupe, mais restait administrateur du groupe d'Irving (Texas).
"Nous sommes surpris et en désaccord avec les accusations de la FTC", a indiqué Pioneer, dans un communiqué distinct, tout en précisant que ni le pétrolier, ni son ancien patron, ne s'opposeraient à la finalisation du rachat par ExxonMobil.
Scott Sheffield et Pioneer estiment que la position de la FTC "reflète une incompréhension fondamentale des marchés américain et mondial du pétrole et se méprend sur la nature et l'intention des actions de M. Sheffield".
(c) AFP