Le Liban donne son feu vert pour les premières explorations d'hydrocarbures
Le consortium est le seul à avoir répondu à l'appel d'offres des autorités libanaises, retardé à plusieurs reprises ces dernières années en raison de l'instabilité politique et institutionnelle qui mine le pays.
Mais le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri, nommé fin 2016, avait fait de ce dossier une de ses priorités, alors que d'immenses gisements de gaz naturel sous-marin ont été découverts dans l'est de la Méditerranée, notamment dans les eaux territoriales du Liban, d'Israël et de Chypre.
Son ministère avait présenté un rapport au gouvernement sur la proposition du consortium, qui s'intéressait à ces deux blocs seulement, sur les cinq blocs initialement concernés par l'appel d'offres des autorités.
Le ministre, cité par les médias locaux, a expliqué que la prochaine étape serait la signature avec le consortium des accords approuvés par le gouvernement, et que les opérations d'exploration ne pourraient pas commencer avant début 2019.
Interrogé mercredi sur le sujet, le Premier ministre Hariri avait assuré que l'offre du consortium était "bonne".
"Après cinq années de discussions sur cette question, ce gouvernement sera en mesure de signer la première exploration gazière et pétrolière", avait-il assuré.
Pour Diana Kaissy, à la tête de l'Initiative libanaise pour le pétrole et le gaz, un think tank libanais, "il est impossible de connaître le niveau des réserves disponibles avant le début des opérations d'exploration".
Mme Kaissy a souligné la nécessité pour les autorités libanaises de faire preuve de "transparence" dans la gestion du dossier des hydrocarbures.
La découverte de gaz et de pétrole pourrait aider ce petit pays aux institutions fragiles, miné par les difficultés économiques.
Le Liban connaît de graves problèmes dans le secteur de l'énergie, notamment des pénuries d'électricité, causées par des infrastructures en mauvais état mais aussi une corruption endémique.
(c) AFP