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📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

Prix du baril La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes…

Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment.

Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger).

Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette année… Cela veut dire que son prix peut aussi demeurer élevé plus longtemps.

Raison #1. Manque de production

La principale raison derrière l’optimisme de mon groupe sur le baril, c’est simplement que la production n’a pas encore redémarré depuis le virus. Les restrictions sur le secteur, au nom du climat, tendent à réduire l’incitation des entreprises à relancer la machine.

Ainsi, la production de pétrole aux États-Unis reste d’environ 1 million de barils par jour sous les niveaux de 2019, d’après les chiffres officiels.

Production de barils de pétrole journalière aux USA

De plus, le prix du baril résiste malgré les tentatives de l’Oncle Sam d’en faire baisser le prix… ayant injecté environ plus de 190 millions de barils depuis les réserves nationales cette année, d’après oil price.

Pendant cette période, les inventaires privés ont grimpé de 25 millions de barils, ce qui veut dire qu’une quantité nette de plus de 150 millions de barils est arrivée sur le marché, en raison du gouvernement américain, sans réussir à pousser le pétrole sur ses prix de 2019.

La résilience du baril face à cette pression nous rassure qu’il peut endurer d’autres tentatives de ce genre.



Raison #2. Manque d’investissements

Les sources rapportent que les investissements annuels sur la production de pétrole et de gaz sont toujours inférieurs d’environ un quart par rapport à 2019.

Le déficit de dépense sur les nouvelles opérations, par les sociétés pétrolières, est aussi visible dans les acquisitions de terrains pour l’exploitation.

Selon les chiffres de Rystad Energy, la quantité terrain acquise par les groupes pétroliers n’a jamais été sous les 600.000 kilomètres-carrés entre 2015 et 2019.

En 2019, les groupes pétroliers ont même obtenu les droit sur plus de 1,2 millions de kilomètres-carrés dans le monde. En 2020, ce nombre a chuté de moitié, puis il est allé encore plus bas en 2021.

À notre avis, les programmes des gouvernements contre l’exploration de pétrole et de gaz ont convergé avec une réticence à investir après les pertes subies par les groupes pétroliers en 2020.

L’imposition de taxes sur les bénéfices des groupes pétroliers - car les dirigeants veulent tirer profit de la manne - va empirer la situation, en dissuadant les entreprises de prendre des risques.



Raison #3. Création d’argent par les banques centrales

Mon équipe et moi avons commencé à alerter d’une envolée de l’inflation, en mars 2021. Cela paraît sans doute évident avec le recul.

Mais à l’époque où nous disions que l’économie était dans une situation “d’inflation ou la mort” et que les dirigeants avaient “choisi l’inflation,” la plupart des figures politiques et médiatiques nous prenaient de haut.

Par exemple, à quelques jours de notre lancement, BFM résumait la situation de cette façon :

En réalité, les projections alarmistes tablant sur le retour d’une forte inflation incontrôlable en Europe ne convainquent pas grand monde.
Les gens ont sans doute écouté la directrice de la banque centrale européenne, qui est censée s’y connaître en économie. Elle disait ceci en septembre 2021 :

Nous n’observons aucun signe montrant que cette augmentation de l’inflation est en train de se généraliser à l’ensemble de l’économie.
Aux États-Unis, la Maison Blanche a chanté le même refrain.

Dernièrement, les chiffres de l’inflation américaine du mois d’octobre ont rassuré les marchés… parce qu’ils pensent que la Fed va pouvoir recommencer à créer de l’argent et ainsi soutenir les marchés.
Or, nous avons déjà eu ce genre de schéma, dans les années 70.

À l’époque, l’inflation semblait redescendre de temps à autre, et ainsi la Fed arrêtait de faire grimper ses taux. Juste après, l’inflation surprenait de nouveau la hausse. Ainsi, l’inflation des années 70 n’a pas grimpé en ligne droite… mais a eu lieu par vagues, comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessous :

Inflation des années 70 aux USA

Les dirigeants disent à présent qu’ils peuvent ramener l'inflation sous contrôle grâce à leur politique de resserrement des taux.

Mais selon moi et mon équipe, l’inflation aura plutôt lieu par vagues, comme le dernier épisode important, dans les années 70.

C’est par souci des effets de l’inflation que nous avons recommandé le pétrole et le gaz dès mars 2021… bien avant les records de bénéfices (100 milliards $ ces 6 derniers mois, selon la Maison Blanche).

Nous continuons à préconiser ce secteur… et pensons qu’il sera l’un des plus rentables jusqu’en 2029 au moins.

J’aimerais partager avec vous un dossier spécial que nous avons mis au point, afin de vous aider à affronter l’inflation, avec en particulier notre conseil sur comment vous placer sur le pétrole, ainsi qu’un autre actif à détenir.
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Henry Bonner

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