Le pétrole, plombé par l'offre américaine, ouvre en baisse à New York
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, cédait 46 cents et s'échangeait à 56,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Le rapport hebdomadaire des autorités américaines publié mercredi a fait état une nouvelle fois d'une hausse de la production de brut aux Etats-Unis et le rapport de l'AIE publié ce jeudi a insisté sur ce même point", a indiqué John Kilduff d'Again Capital. "Cette croissance aussi importante et rapide de la production aux Etats-Unis est vraiment de nature à peser sur le marché", a-t-il ajouté.
L'AIE a de son côté revu à la hausse ses prévisions de la croissance de la production de brut américaine, progression qui devrait atteindre 390.000 barils par jour (b/j) cette année puis 870.000 b/j en 2018.
Les forages y ont progressé récemment, si bien que les prochains mois devraient voir un afflux de pétrole.
"Les producteurs de pétrole de schiste ont profité de la récente hausse des prix du brut pour signer des contrats et se garantir des débouchés pour plusieurs mois, ils sont du coup un peu en pilotage automatique", a remarqué John Kilduff. "L'accord de l'OPEP et de ses partenaires est en train de se retourner contre eux", a-t-il estimé.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont mis d'accord pour limiter jusque fin 2018 leurs extractions afin de tenter de faire remonter les prix, qui se sont de fait redressés ces derniers mois.
Mais avec la progression de la production hors-OPEP, "la croissance totale de l'offre pourrait excéder celle de la demande", a commenté jeudi l'AIE en soulignant que le rééquilibrage du marché pétrolier ne sera pas évident en 2018: "sur le premier semestre l'excédent pourrait être de 200.000 barils par jour (b/j) avant de repasser à un déficit d'environ 200.000 b/j au second semestre."