Kazakhstan: Chevron entame des travaux sur le site de Tengiz estimés à 36,8 mds USD
Cet investissement réalisé par la coentreprise Tengizchevroil (TCO) devrait permettre d'augmenter la production de brut sur le site d'environ 260.000 barils par jour pour atteindre environ 1 million de barils, précise Chevron dans un communiqué.
Cela représente environ 60% de la production moyenne ces dernières années de cette ex-république soviétique d'Asie centrale, dont les autorités ont salué un événement historique alors que la chute des prix de l'or noir a lourdement pénalisé son économie.
Le projet d'expansion, après plusieurs phases de préparation, arrive au moment opportun puisqu'il va bénéficier de coûts réduits dans les biens et services de l'industrie pétrolière, a souligné Jay Johnson, responsable de la production amont chez Chevron, cité dans le communiqué.
Son coût est actuellement estimé à 36,8 milliards de dollars, dont 27,1 milliards pour les infrastructures, 3,5 milliards pour les puits et 6,2 milliards pour les imprévus et la montée en puissance.
Le pétrole issu de ce nouveau projet devrait commencer à sortir de terre en 2022.
Dans un communiqué distinct, TCO a précisé que le développement du gisement serait permis par le recours à des technologies d'injection de gaz corrosifs et que les travaux n'affecteraient pas la production actuelle.
Le ministre kazakh de l'Energie, Kanat Bozoumbaïev, a salué un événement historique non seulement pour le secteur du pétrole et du gaz mais pour le pays tout entier.
Riche en hydrocarbures, le Kazakhstan traverse une crise monétaire, provoquée par la difficile situation économique de son grand voisin la Russie et la chute des cours du pétrole.
Pour développer sa production, le pays compte sur le gisement de Kachagan, considéré comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures de ces cinquante dernières années. Mais ce projet détenu par Total, Eni, ExxonMobil, Shell et KazMunaigas (chacun à hauteur de 16,81%), ainsi que par le japonais Inpex (7,56%) et le chinois CNPC (8,33%), a dû être mis à l'arrêt quelques semaines après sa mise en service à cause des fuites à répétitions.
(c) AFP