Le pétrole s'enfonce, craignant que les interruptions de production se résorbent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,10 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août lâchait 1,32 dollar à 47,67 dollars, par rapport à la clôture de vendredi, le marché américain étant resté fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.
Depuis le début de la semaine, les cours ont en effet été suspendus aux derniers développements en provenance du premier producteur africain d'or noir, où le groupe rebelle des Vengeurs du delta du Niger (NDA) a revendiqué dimanche cinq nouvelles attaques contre des infrastructures pétrolières et gazières dans l'État du Delta, dans le sud du Nigeria.
Mais d'après une étude de l'agence financière Bloomberg News, la production nigériane a grimpé en juin à 1,53 millions de barils par jour, contre environ 90.000 en mai.
De son côté, Tamas Varga, analyste chez PVM, faisait remarquer que les attaques terroristes en Irak et en Arabie saoudite pendant le week-end et lundi n'avaient apporté aucun soutien aux cours, lestés par des inquiétudes économiques et sur la demande, tandis que dans le même temps, les développements sur le front de l'offre étaient également baissiers pour les prix.
A ce titre, l'annonce dimanche de la fusion des deux compagnies pétrolières nationales libyennes laissait présager à moyen terme une augmentation de la production de ce membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Aussi, selon M. Varga, "une pression à la baisse accrue sur les prix est à prévoir", témoignant d'une offre excédentaire qui ne parvient pas à se résorber.
"C'est l'une des principales raisons expliquant que le pétrole va accroître ses gains et avoisiner les 55,50 dollars le baril au second semestre 2016 selon nous", estimait l'analyste.
(c) AFP