Tensions USA/Iran: Saudi Aramco et les Bourses du Golfe chutent
Les sept bourses des six Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) --Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis-- ont clôturé dans le rouge ce premier jour d'échanges depuis le raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani en Irak vendredi.
Le Tadawul, indice de référence de la Bourse saoudienne, la plus importante de la région et l'une des 10 plus grandes au monde, a fini en baisse (-2,4%) avec la plupart de ses titres dans le rouge.
Les échanges dans les pays musulmans du Golfe se font du dimanche au jeudi et étaient fermés vendredi lorsque Soleimani a été tué par un raid aérien américain à Bagdad. Les Bourses mondiales s'étaient alors crispées face au risque d'une confrontation entre les États-Unis et l'Iran et les cours du pétrole avaient flambé.
"La baisse va se poursuivre pendant un certain temps et surtout tant que les tensions et la menace d'un conflit armé se poursuivront", a déclaré à l'AFP Mohammed Zidan, de la société de courtage en ligne Thinkmarket à Dubaï.
Les six pays du Golfe, qui abritent d'importantes bases militaires américaines, peuvent être facilement ciblés par Téhéran, notamment son grand rival régional, l'Arabie saoudite.
La Bourse du Koweït a plongé de 3,7%, le riche pays pétrolier, voisin de l'Irak, entretient toutefois de bonnes relations avec l'Iran.
Le marché financier de Dubaï, la bourse du Golfe la plus exposée à l'international, a chuté de 3,1% tandis que la place d'Abou Dhabi a reculé de 1,4%.
La Bourse de Bahreïn, qui abrite la cinquième flotte américaine, a chuté de 2,3%.
La chute des places boursières du Golfe survient malgré la flambée des prix du pétrole, dont les six pays du CCG dépendent fortement pour leurs recettes publiques.
La petite bourse d'Oman a chuté de seulement 0,3 %. Caractérisée par sa neutralité, Mascate a souvent joué un rôle de médiateur entre les Américains et les Iraniens.
(c) AFP