Corruption: Eni "serein" face aux enquêtes au Nigeria
Des audits internes ont été menés, avec l'aide de consultants externes "indépendants", et rien de compromettant n'a pu être trouvé, y compris après l'examen de documents fournis par la justice. Donc, "le groupe est serein et a la plus grande confiance dans le management" de l'entreprise, a déclaré Mme Marcegaglia, devant l'assemblée générale des actionnaires du groupe.
"En 25 ans, Eni n'a jamais été condamné pour quoique ce soit, pas même en première instance pour fraude ou corruption", a encore dit la présidente du groupe italien. Elle a également assuré que le groupe coopérait "pleinement" avec les autorités judiciaires dans lesquelles il a "totalement confiance".
L'affaire remonte à 2011, avec l'arrivée au pouvoir au Nigeria de Goodluck Jonathan, qui reprend les négociations pour vendre un bloc de pétrole off-shore extrêmement convoité, OPL 245, d'une capacité de production de plus de neuf milliards de barils (soit une valeur de 500 milliards d'euros environ au prix actuel du baril).
OPL 245 était alors aux mains de l'ancien ministre du Pétrole sous le régime du dictateur Sani Abacha, Dan Etete, qui se l'était attribué à lui-même dans le plus grand secret, en le vendant à la société Malabu Oil & Gas, dont il était le seul actionnaire.
"En 2011, (le Britannique) Shell et la société italienne Eni ont payé 1,1 milliard de dollars dans un contrat douteux pour acquérir ce bloc particulièrement lucratif", explique le rapport, faisant référence à une affaire sur laquelle se penche également la justice italienne.
Le directeur général d'Eni, Claudio Descalzi, a toujours affirmé que son groupe n'avait "rien fait d'illégal", assurant que "Eni et Shell ont payé le gouvernement nigérian, et n'ont pas été impliqués dans la décision du gouvernement sur la manière d'utiliser cet argent".
(c) AFP