Forages au large de l'Alaska: Obama défend le feu vert accordé à Shell
Le feu vert accordé au groupe pétrolier anglo-néerlandais a provoqué la colère des associations de défense de l'environnement. Ces dernières dénoncent l'hypocrisie du président américain qui martèle depuis plusieurs mois la nécessité de prendre des mesures ambitieuses dans la lutte contre le changement climatique.
Elles jugent cette décision d'autant plus regrettable qu'elle intervient à l'approche de la conférence de Paris (COP21), en décembre, rendez-vous crucial qui vise à conclure un accord international pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et enrayer le réchauffement en cours.
Je partage les inquiétudes exprimées sur le forage en mer. J'ai évidemment toujours en mémoire la marée noire de BP dans le Golfe du Mexique, souligne-t-il.
Cependant, ajoute-t-il, l'administration a veillé à ce que ces opérations soient menées selon les règles les plus exigeantes possibles, avec des exigences spécifiques aux risques liés aux forages au large de l'Alaska.
Nous ne donnons pas les permis à la légère, martèle-t-il, assurant que la sécurité dans ce domaine a été et restera la priorité absolue de son administration.
M. Obama doit effectuer à partir de lundi un voyage de trois jours en Alaska, Etat le plus vaste des Etats-Unis qui est en première ligne face au réchauffement climatique (fonte des glaciers et du permafrost, hausse du niveau de la mer).
Les habitants de l'Alaska vivent déjà avec les effets du changement climatique, souligne-t-il dans son allocution, évoquant les menaces qui pèsent sur la pêche ou encore le tourisme.
Le président américain participera lundi à une conférence internationale sur l'Arctique à Anchorage avant de se rendre, mardi et mercredi, à la rencontre des habitants touchés par le changement climatique, à Seward, Dillingham, ou encore Kotzebue.
jca/elc/tes
ROYAL DUTCH SHELL PLC
BP
(c) AFP