Opep: L'Iran table sur un million de barils supplémentaires par jour si les sanctions sont levées
Nous pensons que (dans le cadre d'une levée des sanctions) nous pourrons produire un demi million de barils par jour (mbj) supplémentaires dans le mois qui suit, puis un million de barils par jour dans les six à sept mois, a détaillé Bijan Namdar Zangeneh, ministre du Pétrole iranien lors du séminaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ce mercredi.
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) tentent depuis plus de 20 mois de conclure un accord qui garantirait le caractère uniquement pacifique du programme nucléaire du pays et lèverait en contrepartie les sanctions internationales.
L'Iran a produit 2,88 mbj en avril, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Par ailleurs, depuis la mise en place des sanctions, les exportations pétrolières du pays ont chuté de près de moitié, à environ 1,3 mbj.
Une levée totale pourrait intervenir en décembre si un accord global sur le dossier nucléaire était conclu fin juin avec les grandes puissances, a estimé l'Iran à la fin du mois dernier.
Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a mentionné en avril que cela pourrait prendre entre six mois et un an après l'obtention de l'accord.
Une perspective qui pourrait toutefois peser sur les cours, déjà lestés par un surplus mondial d'or noir, même si Bijan Namdar Zangeneh estime que le retour de l'offre iranienne ne devrait pas affecter les marchés et que l'Opep la prendra (alors) en considération.
Les ministres du cartel se réunissent vendredi pour discuter de leur plafond collectif de production, figé depuis plus de trois ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde.
La majorité des analystes parient sur une reconduction du quota de production du cartel, comme lors de la dernière réunion en novembre.
L'Opep avait alors laissé son objectif de production inchangé afin de modérer la croissance de la production des pays hors-Opep et de stimuler la demande.
Les cours du pétrole ont perdu près de la moitié de leur valeur depuis leur pic en juin 2014, lorsque le baril de Brent s'échangeait autour de 115 dollars et le baril de WTI à presque 108 dollars.
L'Opep a besoin d'un prix du pétrole équitable, un prix qui ne serait pas nocif pour l'économie mondiale, qui permettrait aux investissements de continuer et à la production des pays membres d'augmenter, a précisé le ministre iranien.
(c) AFP