Le pétrole tréssaille à l'idée de pourparlers de paix en Ukraine
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🇷🇺 Lors d'une conversation téléphonique d'une heure et demi avec Donald Trump mercredi, Vladimir Poutine a convenu avec son homologue de négocier "immédiatement" la fin du conflit en Ukraine, qui a fait au moins des dizaines de milliers de morts et de blessés en Ukraine et en Russie.
🇺🇸 Le président américain a assuré par ailleurs que l'Ukraine, qui s'inquiète d'être mise à l'écart de son dialogue avec Moscou, ferait bien partie des négociations, en se disant persuadé que Vladimir Poutine "voulait la paix".
Dans ce contexte, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en avril, a lâché jeudi 0,21% à 75,02 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mars, a reculé de 0,11% à 71,29 dollars.
Dans le cadre de pourparlers entre Washington et Moscou, la question de l'allègement des sanctions américaines contre le secteur énergétique russe pourrait être abordée, ce qui pourrait conduire à un retour du brut russe sur le marché.
Mais, "si le marché du pétrole pensait que la paix allait survenir très bientôt, les prix seraient beaucoup plus en retrait qu'actuellement", a assuré auprès de l'AFP Bill O'Grady, de Confluence Investment.
"L'objectif de l'administration Trump est de faire baisser le prix du baril et la fin de la guerre en Ukraine devrait avoir un effet en ce sens. Mais l'industrie est assez réticente à l'idée de voir les prix diminuer", a ajouté M. O'Grady.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie, second producteur mondial de gaz naturel, avait poussé le gaz à des prix records en 2022, avant qu'ils ne redescendent mais toujours à des niveaux structurellement plus élevés qu'avant le début de la guerre.
L'Europe, qui s'est tournée peu à peu vers d'autres fournisseurs, notamment via du gaz naturel liquéfié acheminé par méthaniers, a été particulièrement marquée par la hausse des prix.
Dernier exemple en date, l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine le 1er janvier 2025 a accéléré l'épuisement des réserves européennes de gaz et la forte hausse des prix du début d'année.
Et mardi le cours du gaz européen s'affichait au plus haut depuis deux ans, à 59,39 euros le mégawattheure.