La prévision d'un marché trop abondant fait baisser le pétrole
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📊 Le rapport actualisé de l'EIA sur l'offre et la demande mondiales "dresse un tableau sombre" pour le cours du pétrole, affirme Tamas Varga de PVM.
"Les estimations de consommation sont restées globalement inchangées, mais la production prévue des nations non-OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, ndlr) a été révisée à la hausse", précise l'analyste, ce qui devrait provoquer un surplus d'offre et conduire à une baisse des prix du brut.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mars, chute de 1,15% à 72,48 dollars.
🇺🇸 L'EIA s'attend désormais à ce que la production de pétrole brut des États-Unis, déjà premier producteur mondial, atteigne un "record" supérieur à celui ultérieurement prévu, avec en moyenne 13,59 millions de barils par jour en 2025, contre son estimation précédente de 13,55 millions de barils quotidiens.
Le président Donald Trump a promis à plusieurs reprises de "forer à tout-va" ("drill baby drill") afin de faire baisser les cours du pétrole, même si des prix bas risquent justement de désinciter les producteurs américains à produire davantage.
Selon le rapport sur les perspectives à court terme de l'EIA "du deuxième trimestre 2025 à décembre 2026, le marché mondial du pétrole fonctionnera avec un excédent moyen proche d'1 million de barils par jour", indique Bjarne Schieldrop de la banque suédoise SEB.
Mais, cette projection intègre "l'hypothèse que l'OPEP+ augmentera sa production", en revenant progressivement sur des coupes supplémentaires volontaires de 2,2 millions de barils à partir d'avril, explique l'analyste.
Or, l'OPEP+, qui organise une stratégie de quotas "afin de maintenir les prix du pétrole à un niveau plus élevé", a déjà reporté à plusieurs reprises la réintroduction de ces barils, souligne M. Schieldrop.
(c) AFP