Le pétrole baisse dans un marché toujours lesté par la surabondance de l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 64,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,26 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,07 dollar à 60,19 dollars.
Un dollar considérablement affaibli (face à l'euro, NDLR) a donné un coup de pouce aux prix pendant quelques temps, permettant aux cours du brut de se redresser mardi, notaient les analystes de Commerzbank.
Le WTI a même atteint mardi en clôture un sommet depuis début décembre 2014, à 61,26 dollars le baril.
La baisse du billet vert rend plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais les prix ont effacé leurs gains après l'annonce par (l'association professionnelle) API d'une hausse inattendue de 1,8 million de barils des réserves de brut et de 1,6 million de barils des stocks d'essence la semaine dernière, relevaient les experts de Commerzbank.Mercredi, les investisseurs digéraient la baisse moins marquée qu'attendu des stocks américains de brut lors de la semaine close le 29 mai, selon les données officielles du département américaine de l'Énergie (DoE).
Les réserves ont baissé de 1,9 million de barils, contre un recul de 2,5 millions attendu par les analystes interrogés par l'agence Bloomberg.
Cependant, avec un total de 477,4 millions de barils en stock, les réserves restent à des niveaux record en 80 ans pour cette période de l'année, notait Joshua Mahony, analyste chez IG.Les réserves d'essence ont pour leur part enregistré une baisse faible mais inattendue, de 300.000 barils, alors que les analystes s'attendaient à une avancée de 500.000 barils.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 3,8 millions de barils, nettement plus que la hausse de 1,3 million que prévoyaient les analystes.
Par ailleurs, l'offre en provenance des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait rester abondante.
Il semble n'y avoir aucune chance de voir l'Opep diminuer son quota de production à l'issue de sa réunion semestrielle vendredi à Vienne, prévenait-on chez Commerzbank.
Les douze pays membres de l'Opep, qui produisent environ 30% du pétrole mondial, devraient, selon la plupart des analystes, laisser inchangé leur plafond de production fixé officiellement à 30 millions de barils par jour (mbj).
Ce maintien du plafond de production devrait intervenir malgré les appels de plusieurs pays de l'Opep en faveur d'une baisse de la production pour favoriser une réduction de l'offre et une hausse des cours du pétrole qui restent, malgré leur remontée de ces derniers mois, à un niveau inférieur de près de moitié à leur niveau de juin 2014.
Certains observateurs ont même soulevé la possibilité du quota à 30,5 mbj ou 31 mbj, le portant à des niveaux qui reflèteraient mieux la surproduction actuelle de l'Opep car l'offre actuelle est supérieure à 31 mbj, relevaient les analystes de Commerzbank.
acd/pb
(c) AFP