Le pétrole profite de la hausse des prix de l'Arabie saoudite vers l'Asie
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"Certains signes indiquent que les restrictions" américaines sur les pétroliers russes, prises début janvier sur plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, commencent à montrer leurs effets, expliquent Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen, analystes de DNB.
Les livraisons d'or noir de Moscou vers l'Asie, son principal marché, sont retardées et la Chine et l'Inde, où la demande est croissante, doivent se tourner vers le Moyen-Orient, en particulier l'Arabie saoudite, qui "a augmenté les prix des barils pour l'Asie", souligne Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mars, gagne 0,82%, à 71,61 dollars.
Mais si "le marché s'ouvre avec un léger rebond, il n'est pas certain qu'il tienne", nuancent les analystes d'Energi Danmark, qui estiment que le pétrole profite plutôt d'un répit dans un marché en baisse depuis plusieurs semaines.
Depuis l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, "les craintes entourant l'escalade d'une guerre commerciale, avec son impact négatif sur la croissance mondiale, exercent une pression à la baisse sur le marché", précise Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
"Le niveau d'anxiété élevé entre les alliés et les ennemis des États-Unis est un obstacle à la richesse économique", affirme Tamas Varga, analyste chez PVM.
Selon M.Varga "à moins que les tensions ne déclenchent des guerres dans les régions productrices de pétrole", la situation actuelle réduit "la consommation de pétrole mondiale et fait pression sur le prix".
Le gaz européen a atteint son niveau le plus haut depuis octobre 2023, à cause de réserves basses par rapport aux années précédentes.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel est monté jusqu'à 55,06 euros jeudi.
(c) AFP