Le pétrole chute à New York, pessimisme sur l'offre des USA et de l'Opep
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé 1,62 dollar à 59,64 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se repliant après avoir terminé la veille au plus haut niveau de l'année pour un contrat de référence.
Déjà en baisse à l'ouverture, le marché pétrolier a creusé ses pertes, sous la pression de chiffres du gouvernement américain, qui montrent que la production des Etats-Unis a dépassé 9,5 millions de barils par jour pour la seconde semaine d'affilée, a noté Gene McGillian, de Tradition Energy.
Enfin, la demande d'essence a baissé, a ajouté M. McGillian, pour qui ces éléments font de nouveau craindre que la récente hausse des cours n'ait pas de véritable justification.
Les cours, qui ont baissé à leur plus bas niveau depuis six ans en début d'année, se sont repris depuis la mi-mars pour graviter autour de 60 dollars le baril à New York, mais sont bien loin des plus de 100 dollars qu'ils atteignaient en juin dernier.
Avec l'Arabie Saoudite qui produit plus de 10 millions de barils par jour, la Russie qui est au même niveau, les Irakiens qui augmentent la leur au-delà de 4 mbj et les Etats-Unis où elle est proches de ses plus hauts niveaux depuis une quarantaine d'années, on ne peut pas dire que l'on ait fait quelque chose pour atténuer l'excès d'offre, a conclu M McGillian.
Dans ce contexte, le marché espérait peu d'avancées de la part de l'Opep, dont l'Arabie Saoudite est le chef de file et l'Irak l'un des principaux producteurs, à l'approche d'une réunion semestrielle du cartel vendredi à Vienne, où les principaux acteurs sont déjà présents.
Il semble n'y avoir aucune chance de voir l'Opep diminuer son quota de production, actuellement fixé à 30 millions de barils par jour, ont résumé les experts de Commerzbank.
(c) AFP