Total "s'engage" à être "transparent" pour ses forages en Guyane
Total a déclaré mardi que sa campagne d'exploration imminente en Guyane pour chercher du pétrole offshore se déroulerait en toute "transparence".
Ce communiqué a été publié quatre jours après le refus du Brésil d'accorder au groupe pétrolier français l'autorisation d'effectuer des forages dans l'embouchure de l'Amazone au motif que le plan présenté par Total comportait d'"importantes incertitudes", notamment en situation d'urgence.
Jusqu'à avril 2019, un navire de forage stationné à quelque 150 kilomètres des côtes guyanaises va creuser de un à cinq puits d'exploration dits "profonds", par environ 2.000 mètres de profondeur d'eau à la recherche d'hydrocarbures, sous contrainte de forts courants marins.
Total "invite les ONG qui le souhaitent à visiter ses installations en se rendant sur son navire pour comprendre les mesures de précaution prises".
En Guyane, des "centaines de personnes", selon les organisateurs, ont participé samedi à des marches pour le climat et contre les forages de Total ainsi que le projet Montagne d'Or en Guyane.
Le collectif Stop pétrole offshore Guyane a estimé auprès de l'AFP que Total conduisait ses opérations sans informer "la population guyanaise" des risques encourus.
Greenpeace France a estimé dans un communiqué que le projet mettait en péril les "populations côtières, la faune, la flore" et les récifs à cause des risques de "fuites d'hydrocarbures, boues de forage toxiques et marée noire".
"Le récif le plus proche identifié est situé à 30 kilomètres du point de forage et n'est pas corallien", a précisé le pétrolier.
L'avis de l'Autorité environnementale du 30 mai dernier soulignait que le plan de Total en Guyane souffrait de "la faiblesse de certains volets importants pour appréhender les impacts" liés à la "toxicité des produits utilisés" et notamment à la survenue éventuelle d'une marée noire.
(c) AFP