Le pétrole remonte après le blocage d'un champs en Libye
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a fini à 60,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour janvier a gagné 65 cents à 51,65 dollars.
Dans un communiqué publié sur son site internet lundi, la NOC a indiqué avoir décrété l'état de "force majeure" dans le champ d'al-Charara, géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l'espagnol Repsol, le français Total, l'autrichien OMV et le norvégien Statoil.
Le champ d'al-Charara, situé dans la région d'Oubari (environ 900 km au sud de Tripoli), est l'un des plus grands sites pétroliers de Libye. Il produit 315.000 barils par jour, sur une production totale libyenne de plus d'un million de barils par jour (mbj), selon la compagnie.
Cette nouvelle a permis aux cours de se reprendre alors que l'élan haussier était déjà retombé suite à l'annonce en fin de semaine dernière d'un plan de réduction de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie.
Selon les analystes, l'annonce d'une réduction de la production de 1,2 mbj pour les six prochains mois pourrait bien finalement ne pas être suffisante pour rassurer les marchés, inquiets d'un excédent d'offre par rapport à la demande.
Et les prix "pourraient reculer encore si la croissance économique (mondiale) ralentit, comme cela est attendu", a ajouté Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades.
Pour la semaine achevée le 7 décembre, les analystes tablent sur une baisse de 3,5 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de deux millions de barils de ceux d'essence et de 1,6 million de barils de ceux de produits distillés, selon la médiane d'un consensus établi par Bloomberg.
Dans un rapport mensuel mardi, l'EIA a par ailleurs affirmé que la production américaine avait été de 11,5 mbj en moyenne en novembre, et qu'elle devrait être de 12,1 mbj en 2019.
(c) AFP