Petrobras : l'ex-trésorier du PT condamné à 15 ans de prison
Avec les délits de corruption, blanchiment d'argent, association de malfaiteurs (...) les peines totalisent 15 ans et quatre mois de prison, souligne le juge en charge du dossier qui traite du scandale de corruption dans la compagnie phare du Brésil.
Joao Vaccari, trésorier du PT jusqu'en avril, a été condamné dans le cadre de l'un des divers procès ouverts contre lui dans ce sacndale.
La pratique des délits de corruption implique la réception de la part du Parti des Travailleurs, par l'intermédiaire de l'accusé (Vaccari) d'au moins 4,26 millions de réais (1,06 million de dollars) en pots de vin, provenant d'un contrat entre Petrobras et un consortium d'entreprises, souligne le juge dans sa sentence.
Lundi également, un ancien directeur de Petrobras, Renato Duque, a été condamné à 28 ans et huit mois de détention, pour avoir reçu des dessous de table pour s'enrichir illicitement et enrichir des tiers, a indiqué le juge.
L'enquête sur ce scandale a montré que des entreprises se répartissaient, de 2004 à 2014, les marchés de la compagnie pétrolière en payant à tour de rôle des pots-de-vin à certains de ses directeurs en échange de contrats, eux-mêmes surfacturés de 1 à 3%. Petrobras a ainsi perdu plus de deux milliards de dollars.
Une partie de ces commissions était reversée à des personnalités politiques, en majorité des parlementaires de la coalition de centre-gauche au pouvoir.
Les ramifications du scandale coûtent cher à la présidente Dilma Rousseff(PT) dont la popularité a dégringolé à 8%, huit mois après avoir été réélue pour quatre ans.
Le scandale dit du Petrolao a conduit derrière les barreaux des hommes politiques, comme Jose Dirceu, chef de cabinet du président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), mais également de nombreux responsables des plus grandes entreprises de construction du Brésil.
Des dizaines d'élus sont également dans le collimateur des enquêteurs, dont le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, ou le sénateur Fernando Collor, président du Brésil entre 1990 et 1992, démissionnaire sous la menace d'une destitution pour corruption.
(c) AFP