🔎 Pétrole : un gain de 6000 % détruit par l'inflation
La pétrolière Chevron a par exemple généré 6,5 fois l’argent des actionnaires sur les 20 dernières années, comme vous le voyez ci-dessous..
▶️ En regardant le graphique du “logarithme” qui permet de voir si le taux de croissance ralentit ou accélère, nous voyons une croissance plus ou moins en continu.
En somme, la croissance arrive avec régularité, pas en fonction du prix du baril, ni d’une découverte en particulier.
À l’inverse, d’autres types de sociétés de pétrole ne parviennent pas à gérer les opérations et la trésorerie de manière à accroître les activité au fil du temps.
La capacité d’une société à investir au fil de temps, sans compter sur des coups de chance avec une découverte, ou sur le prix du pétrole, dépend beaucoup de l’environnement autour de la société.
Certains pays offrent plus de visibilité - sur la valeur de la devise, ou les règles sur l’extraction du pétrole.🛢️ Dossier gratuit sur le pétrole
⤵ Risques politiques
🇦🇷 L’Argentine offre un exemple d'instabilité politique et monétaire.La crise de 2001, nommée le Corralito (“le petit enclos”) a marqué les esprits.
Après une tentative de maintenir la parité entre le peso et le dollar dans les années 90, un excès de déficits par le gouvernement a mis le pays en situation de faillite ou de dévaluation.
Le gouvernement a préféré la dévaluation.
Puis les autorités ont imposé la fermeture des banques. Les gens pouvaient sortir au maximum 250 $ par semaine en liquide. Assez pour faire des courses. Mais pas assez pour sauver leurs épargnes.
À la réouverture des banques, le peso valait seulement un quart de sa valeur précédente. Le cours du peso par rapport au dollar a chuté. Les prix ont explosé en conséquence.
Certes, les cours des actions en Bourse - en pesos - ont aussi profité de la dévaluation.
Cependant, parmi les sociétés argentines qui avaient une cote de crédit, 60 % ont fait faillite !
Aujourd’hui, la valeur du peso n’a plus rien à voir avec celle du dollar. Pour avoir un dollar, vous devez présenter près de 400 pesos au cours de change réellement en vigueur.
Les taux sur les emprunts immobiliers sont de quasiment 30 %, ce qui reste bien en-dessous du niveau de l’inflation, qui atteint 98 % en ce moment (les prix doublent en moyenne sur un an).
Vous pouvez simplifier le travail d’analyse et de prévisions en évitant les pays de ce genre, où les effets de la devise, et l’instabilité du gouvernement, empêchent les sociétés de générer des retours d’année en année, comme l’a fait Chevron.
Prenez le producteur semi-étatique argentin YPF.
Vous verrez que l'action, cotée à Buenos Aires, a pris un fulgurant 6 519 % depuis 1998 !
Sauf que la dévaluation du peso vous voulait tous vos gains. En dollars, l’action a en fait perdu 43 % depuis sa cotation en Bourse.
Certes, des sociétés peuvent tenter de protéger contre les surprises, comme la dévaluation.
Mais les autorités tiennent toujours les meilleures cartes.
Les perturbations d’ordre politique créent trop d’imprévus. Elles mettent à mal toute stratégie sur le long-terme.
Si vous souhaitez des retours fiables, vous pouvez rester dans des pays stables comme les États-Unis ou le Canada.