Le pétrole grimpe aidé par le dollar et la baisse du nombre de puits aux états-Unis
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,45 dollars à 46,13 dollars.
Les cours des contrats à terme Brent et WTI tentaient de capitaliser sur un léger affaiblissement du dollar, lesté par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de conserver ses taux inchangés, pour se raffermir.
Les accès de faiblesse du billet vert tendent à soutenir les cours du brut car ils rendent moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, une nouvelle baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis apportait également un peu de soutien aux cours ce lundi.
Selon un décompte de la société de services pétroliers Baker Hughes donné vendredi, le nombre de puits de forage en activité a baissé de 8 unités la semaine dernière, à 644 puits, soit 57% de puits en moins qu'à la fin du mois de décembre 2014, selon les analystes de Commerbank.Il a fallu attendre le week-end pour que la nouvelle fasse son chemin, mais le déclin des puits de forage aux États-Unis pour la troisième semaine consécutive a fait grimper le Brent et le WTI, notait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Les prix bas du pétrole se font ressentir (sur la production, NDLR) et les principales régions de production de pétrole de schiste risquent en particulier de subir des dommages durables, relevait-on chez Commerzbank.
Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, notait toutefois que la hausse des cours se faisait sur des fondations peu solides et que les prix de l'or noir pourraient de nouveau se trouver sous pression si la déprime vis-à-vis du dollar se dissipe.Les cours restaient en effet sujets à une grande volatilité et devraient rester sous l'influence de facteurs externes au marché du pétrole, comme les marchés boursiers et le marché des changes, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Et les récentes nouvelles concernant les fondamentaux du marché, notamment sur l'offre américaine, ont été mitigées la semaine dernière, rappelait Myrto Sokou, analyste chez Sucden Financials.
Si les réserves de brut ont décliné de 2,1 millions de barils aux États-Unis la semaine dernière, les inventaires d'essence et de produits distillés ont respectivement augmenté de 2,8 et 3,1 millions de barils, notait-elle.
(c) AFP