Pétrole: fermeture d'un gisement exploité par le Koweït et l'Arabie saoudite
La décision a été prise ce jour d'arrêter pendant deux semaines la production du champ de Wafra (...) pour des besoins de maintenance, a déclaré à l'AFP le chef du syndicat des employés de la Kuwait Gulf Oil Co.(KGOC), Fadgoush al-Ajmi.
La KGOC exploite avec la Saudi Arabian Chevron ce champ qui produit actuellement 184.000 barils par jour, a précisé M. Ajmi. La production avait atteint à certains moments 220.000 barils par jour, selon lui.
Le quotidien koweïtien Al-Qabas avait alors indiqué que la Saudi Arabian Chevron, qui assure la production du champ pétrolier de Wafra, avait informé la KGOC que la production allait être arrêtée le 13 mai.
Selon la Saudi Arabian Chevron, la partie koweïtienne a cessé d'accorder à ses employés des permis de séjour, ce qui l'empêche de poursuivre l'exploitation du gisement.
En octobre, l'Arabie saoudite avait stoppé la production du gisement offshore de Khafji (300.000 barils par jour) exploité à égalité avec le Koweït en invoquant des craintes pour l'environnement.
La cessation de la production du champ de Wafra signifie que les deux pays vont perdre 500.000 barils par jour de production de la zone neutre, exploitée conjointement. Au total cette zone assurait avant les décisions saoudiennes quelque 700.000 barils par jour divisés à part égale entre les deux pays.
Les deux pays, membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui comprend quatre autres monarchies arabes, sont des partenaires au sein de la coalition engagée dans des raids aériens contre les rebelles chiites des Houthis au Yémen.
Le Koweït avait minimisé en octobre le différend sur l'exploitation du champ de Khafji, en assurant vouloir le régler par la dialogue.
En raison d'une forte capacité de production, l'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole au monde, peut facilement compenser la production de la zone neutre, ce qui n'est pas le cas pour le Koweït.
L'accord sur l'exploitation du pétrole de cette zone avait été signé par les deux pays il y a 50 ans.
(c) AFP