Le pétrole baisse, toujours lesté par l'abondance de l'offre
Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 65,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent avait atteint mercredi en cours d'échanges européens 69,63 dollars, son niveau le plus élevé en cinq mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 19 cents à 59,20 dollars. Le prix du WTI était monté mercredi en cours d'échanges européens à 62,58 dollars, un sommet en cinq mois.
Le rebond des prix observé ces dernières semaines a fait considérablement ralentir le rythme de la baisse de l'activité de forage aux États-Unis, relevaient les analystes de Commerzbank.
En effet, selon un décompte publié vendredi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, si le nombre de puits en activité dans le pays a de nouveau décliné la semaine dernière, ce recul a été modeste, avec une baisse de 11 unités.
Si ces données ont montré un 22e déclin consécutif, cela était la baisse la plus faible depuis début avril, expliquait-on chez Commerzbank.
En outre, dans certaines régions, comme le riche bassin de schiste de Bakken (nord des États-Unis), le nombre de puits de forage a augmenté pour la première fois de l'année, notaient les experts de Commerzbank.Le rebond des prix observé ces derniers mois a en grande partie été dû au fait que de nombreux investisseurs spéculatifs tablaient sur une baisse de la production américaine alors si celle-ci se reprend les cours risquent de se trouver de nouveau sous pression, estimait-on chez Commerzbank.
Les cours souffraient par ailleurs lundi d'une hausse du dollar, un mouvement qui rend moins attrayant car plus onéreux les achats de pétrole, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
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(c) AFP