Le britannique BP va quitter trois lobbies pétroliers américains
BP, sous l'impulsion de son nouveau directeur général Bernard Looney, multiplie les annonces "vertes" et s'est donné comme objectif d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Il a promis de définir de nouvelles relations avec les associations du secteur, afin de s'assurer qu'elles respectent ses engagements sur le climat.
"BP va continuer de travailler avec des organisations qui partagent notre ambition et notre approche concernant la transition énergétique. Et quand il y aura des divergences, nous serons transparents", souligne M. Looney.
"Mais si notre vision n'est pas partagée, nous partirons", dit-il.
BP appartient à 30 associations à travers le monde, dont 22 sont en cohérence avec son approche climatique, cinq seulement en partie, dont la très puissante fédération américaine API (American Petroleum Institute), et trois qui ne le sont pas et qu'il va donc quitter.
"BP continue d'être lié à l'American Petroleum Institute, le groupe de pression qui a ruiné les restrictions sur le méthane décidées par Obama", regrette Mel Evans, une responsable de Greenpeace pour le Royaume-Uni.
Le retrait de trois lobbies "semble de la poudre aux yeux, insuffisant et hypocrite, comme tous les projets climatiques de BP jusqu'à présent", selon elle.
Mais, au grand dam des ONG, il est resté jusqu'à présent très flou sur la manière dont il entend atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, un des objectifs les plus ambitieux d'un secteur à la traîne sur ces questions.
Le patron de BP, qui veut augmenter les dépenses dans les énergies renouvelables, a promis de donner davantage de détails en septembre prochain.
(c) AFP