Repsol obtient une licence de Washington pour opérer au Venezuela
Les deux sociétés avaient signé un accord visant à augmenter leur production commune de pétrole et de gaz le 17 avril, le jour où Washington avait annoncé la réactivation des sanctions contre le Venezuela après un assouplissent de six mois.
Washington, qui avait élargi les sanctions en 2019 pour tenter d'évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, avait suspendu en octobre 2023 une partie des mesures après un accord entre pouvoir et opposition sur la date de l'élection présidentielle (28 juillet).
Les États-Unis exigent désormais que les entreprises souhaitant opérer ou continuer à opérer dans le pays demandent des licences individuelles auprès de Washington.
M. Tellechea a déclaré qu'il était optimiste quant au fait que la production pétrolière vénézuélienne atteindrait un million de barils cette année, grâce notamment à l'accord conclu avec Repsol.
Elle s'élève actuellement à 924.000 barils par jour, selon M. Tellechea. "Nous allons commencer à voir ce que les partenaires de Repsol" produisent "et nous nous réjouissons du fait qu'ils viennent de leur donner la licence", a déclaré M. Tellechea lors d'un forum pour les industriels. "Nous nous réjouissons que Repsol travaille toujours au Venezuela. Avec ou sans licence, nous continuons à travailler avec eux", a-t-il assuré.
La compagnie pétrolière américaine "Chevron a sa licence et un certain nombre d'entreprises sont en train de recevoir la leur", a-t-il ajouté, refusant toutefois de les citer.
Selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production du pays sud-américain, qui a atteint plus de 3 millions de barils par jour il y a quinze ans, s'est élevée à 750.000 barils par jour en 2023 et à 680.000 en 2022.
L'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain (qui octroie les licences permettant d'opérer sans s'exposer à des sanctions américaines) a approuvé le 6 mai des licences pour le groupe pétrolier français Maurel & Prom (M&P) et quatre jours plus tard pour des prestataires de services, tels que Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes et Weatherford International.
Repsol contrôle 40% de la coentreprise Petroquiriquire, dont PDVSA détient les 60% restants, selon le groupe espagnol, qui estime le passif de la coentreprise à environ 340 millions de dollars. Petroquiriquire opère dans plusieurs zones de l'ouest et de l'est du Venezuela.
(c) AFP