Pétrole: le manque d'investissement risque de provoquer une pénurie (Aramco)
"Peu d'investissements ont été consacrés au secteur de l'énergie (...) Des investissements de 1.000 milliards de dollars ont été reportés ou annulés", avec la chute du prix du baril de ces dernières années, a déclaré Amin Nasser lors d'une conférence économique à Ryad.
Sur ce montant, 300 milliards de dollars auraient dû aller à l'exploration et 700 milliards au développement des gisements pétroliers, a-t-il dit.
Selon lui, le monde aura besoin de plus de pétrole étant donné "l'épuisement naturel des gisements et l'augmentation normale de la demande".
M. Nasser a également estimé que les énergies renouvelables ne menacent pas la position du pétrole et du gaz naturel en tant que principales sources d'énergie dans le monde. "Nous assistons à une transformation (...) Mais il faudra attendre des décennies avant que les énergies renouvelables ne prennent une part importante dans le mix énergétique", a-t-il dit.
Le prix du brut a diminué de plus de moitié en 2014 en raison d'une offre excédentaire et de la faiblesse de la croissance économique mondiale.
Il s'est partiellement redressé après l'entente de l'année dernière entre membres de l'OPEP et des pays non membres de cette organisation pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a procédé à la plus importante baisse de production par pays, retirant du marché 500.000 barils par jour et se disant prête à porter cette réduction à 560.000 barils par jour en novembre.
Il a lancé un ensemble de réformes économiques qui comprend un plan visant à vendre jusqu'à 5% d'Aramco.
M. Nasser a déclaré lundi que l'introduction en Bourse de sa firme, qui devrait permettre de lever 100 milliards de dollars si elle évaluée à 2.000 milliards de dollars, aura lieu au cours du second semestre de 2018.
(c) AFP