Brésil : Petrobras n'est plus le seul opérateur du brut pré-salifère
La nouvelle loi modifie une mesure adoptée en 2010, selon laquelle PetroBras était obligé d'avoir une participation d'au moins 30% dans tout consortium pour ces gisements.
Le projet de loi, qui était bloqué depuis début octobre par des amendements présentés par l'opposition de gauche, a été finalement adopté mercredi soir et la loi devra être promulguée prochainement par le président Michel Temer, indique la chambre des députés sur son site internet.
La nouvelle loi, qui rompt un tabou défendu historiquement par les nationalistes et la gauche, détermine que PetroBras aura la préférence pour exploiter ces champs pré-salifères mais au cas où elle n'en n'aurait pas les moyens ou ne serait pas intéressée ce sont les groupes investisseurs qui en assumeront l'entière responsabilité.
Dans la pratique, cela permettra aux entreprises étrangères de participer seules à de prochaines enchères de réserves de brut pré-salifères.
Ces riches gisements pré-salifères, de 149.000 km2, sont enfouis dans l'océan Atlantique à environ cinq kilomètres de profondeur sous une épaisse couche de sel, sur le littoral des Etats de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Espirito Santo (sud-est).
Leur extraction requiert des opérations complexes et parmi les plus coûteuses de l'industrie.
PetroBras, en proie à des difficultés financières liées au scandale de corruption qui le secoue et à la chute des cours du pétrole, a annoncé récemment une réduction de 25% de ses investissements sur la période 2017-2021.
L'enquête sur PetroBras, lancée en 2014, a mis au jour un système de trucage systématique des marchés passés entre l'entreprise pétrolière et ses sous-traitants, donnant lieu à des commissions de 3% sur chaque contrat dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.
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(c) AFP