Total, première entreprise de France
Avec un chiffre d'affaires 2013 de 189,5 milliards d'euros, près de 100.000 employés et une présence plus de 130 pays, le groupe est de loin la première entreprise française par la taille de ses activités.
De même, le groupe est champion de France par l'ampleur de ses profits, avec un bénéfice net ajusté de 10,8 milliards d'euros l'an dernier.
En revanche, après avoir longtemps occupé la première place, il se classe actuellement deuxième par la valeur boursière derrière le géant pharmaceutique Sanofi, qui n'est autre qu'une ancienne division du groupe pétrolier.
Mardi matin, Total pesait en Bourse près de 102 milliards d'euros, contre 107 milliards pour Sanofi.
Le groupe est en outre actuellement la 5e compagnie pétrolière et gazière du monde cotée en Bourse en termes de capitalisation (un classement qui exclut donc les compagnies pétrolières publiques, comme l'Aramco en Arabie Saoudite), derrière le colosse américain ExxonMobil, le chinois Petrochina, l'anglo-néerlandais Shell et un autre groupe américain, Chevron.Total est présent dans l'ensemble des activités pétrolières et gazière, de l'exploration et exploitation de gisements d'hydrocarbures au raffinage, la pétrochimie et la distribution de carburants, et s'est également diversifié ces dernières années en investissant dans les énergies renouvelables, notamment le solaire.
La création du groupe pétrolier, dont le siège est à La Défense, près de Paris, remonte à 1924 sous l'appellation de Compagnie française des pétroles, une société qui avait été créée pour gérer les parts de la France dans la compagnie pétrolière irakienne.
Rebaptisé Total-CFP en 1985 puis Total en 1991, le groupe prend sa forme actuelle au tournant du millénaire, en absorbant successivement la compagnie belge PetroFina en 1999 puis en 2000 son grand concurrent français, Elf Aquitaine, ancienne compagnie pétrolière publique privatisée en 1994.
L'image du groupe a souffert de plusieurs catastrophes, comme le naufrage du pétrolier Erika (en 1999) et l'explosion du site toulousain de sa filiale d'engrais AZF (en 2001). Le groupe n'a pas été épargné par les polémiques, comme celle entourant sa politique dans un Myanmar (Birmanie) mis au ban des nations et sa mise en cause dans le scandale pétrole contre nourriture en Irak.
La restructuration de son dispositif industriel en France (fermeture de la raffinerie de Dunkerque en 2010, réorganisation du site pétrochimique de Carling en 2013) a contribué à dégrader son image, tout comme le fait que le groupe ne paie plus d'impôt sur les sociétés en France --où il est déficitaire-- en dépit de ses très importants profits mondiaux.
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