Le pétrole baisse, préoccupé par la hausse des droits de douane

La guerre commerciale mondiale qui se dessine "a mis les prix du pétrole sur la voie de leur premier déclin mensuel depuis novembre", mois de l'élection de Donald Trump, souligne Han Tan à l'AFP, analyste chez Exinity.
Vers 10H05 GMT (11H05 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, perd 0,90% à 73,37 dollars.
Jeudi soir, le président américain a annoncé que les produits chinois importés aux États-Unis seraient taxés de 10% supplémentaires, après avoir déjà imposé des droits de douanes de 10% sur ceux-ci début février, à partir du 4 mars, qui est aussi la date à laquelle le sursis sur les 25% de droits de douane obtenu par les Mexicains et Canadiens arrive à échéance.
Washington prévoit cependant de moins taxer le secteur énergétique canadien, à hauteur de 10%. Le Canada représente à lui seul 60% des importations de pétrole brut des États-Unis.
Pékin a aussitôt promis vendredi de prendre "toutes les contre-mesures nécessaires", et les analystes craignent que la guerre commerciale lancée par les États-Unis contre de nombreux pays et sur de nombreux secteurs plombe la croissance mondiale.
Si les tarifs et les sanctions peuvent soutenir les prix du pétrole à court terme, "lorsqu'ils freinent la croissance, ils impactent également la demande de pétrole" et donc les prix, affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Par ailleurs, le marché attend la décision "essentielle pour l'évolution des prix du pétrole" de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) qui doit décider prochainement "s'il faut augmenter leur production comme prévu en avril" ou reporter le retour des barils à nouveau, expliquent les analystes de DNB.
(c) AFP