🌍 Pour TotalEnergies, la demande de pétrole augmentera au moins jusqu'en 2030
La conférence annuelle de l'ONU sur le climat à Bakou en Azerbaïdjan (11-22 novembre) doit se conclure par un nouvel objectif d'aide financière aux pays en développement, afin qu'ils puissent réduire leurs rejets de gaz à effet de serre et s'adapter au changement climatique causé par les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz).
Juste après l'Agence internationale de l'énergie (AIE) le mois dernier, la 4e major pétro-gazière mondiale tenait elle aussi à dérouler sa vision du monde de l'énergie de demain.
Le premier, basé sur les politiques actuelles et le 2e, intermédiaire, conduisent tous deux à une hausse de la température de la planète bien au-delà de 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle. Seul le scenario de "rupture", est aligné sur les accords de Paris, c'est-à-dire permettant l'atteinte d'une hausse des températures à moins de 2 degrés d'ici 2100.
Or dans les deux premiers scénarios, TotalEnergies n'entrevoit pas de pic de la demande de pétrole avant la fin de la décennie actuelle, contrairement aux prévisions de l'AIE. Parmi les raisons, le groupe cite la hausse de la demande d'énergie dans les pays en développement et des freins persistants dans la transition énergétique, y compris dans les pays riches, entre investissements insuffisants dans les réseaux électriques et pénétration des voitures électriques plus faible que prévu.
"Aujourd'hui, on a toujours moins de 20% de véhicules électriques dans le mix des ventes de véhicules en Europe", a déclaré Aurélien Hamelle, Directeur Général Strategy & Sustainability chez TotalEnergies.
Dans son scénario de base, TotalEnergies entrevoit donc un pic de la demande de pétrole "plutôt autour de 2035", suivi d'un plateau haut et d'une "décroissance qui est très lente".
La demande de pétrole atteindrait encore de l'ordre de 90 millions de barils par jour en 2050, à peine moins que les 104 millions de barils de pétrole consommés chaque jour aujourd'hui, selon les prévisions de l'OPEP pour 2024. Dans le scénario intermédiaire, le pic interviendrait "juste après 2030", et dans le scenario de rupture, "un peu avant 2030".
(c) AFP