Le pétrole miné par la confiance des consommateurs américains

Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en avril, a lâché 2,35% à 73,02 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a cédé 2,50% à 68,93 dollars.
L'indice de confiance du Conference Board de février a fortement reculé mardi, perdant sept points en un mois, à 98,3, là où la médiane des attentes d'un consensus d'économistes interrogés par Bloomberg tablait sur 102,5 points.
Vendredi, une autre publication de l'université du Michigan a aussi témoigné d'une inquiétude accrue des consommateurs quelques semaines après l'entrée en fonction du président Donald Trump.
Les États-Unis sont le premier pays consommateur d'or noir dans le monde, et des anticipations pessimistes sur la demande plombent les cours du brut.
"En ce moment, le marché est très volatil", et chaque nouvelle est vécue "comme un coup de massue pour les opérateurs", souligne auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
L'indice de confiance des consommateurs est un "catalyseur" dans un contexte de "vents contraires persistants pour les prix, qui les empêchent de monter très haut", notamment à cause de la faible demande chinoise, ajoute M. Kilduff.
Selon l'analyste, "le passage sous la barre des 70 dollars pour le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. va attirer l'attention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+)".
Le cartel prévoit de remettre graduellement sur le marché 2,2 millions de barils quotidiens à partir d'avril, à hauteur de 120.000 barils par jour en plus chaque mois pendant 18 mois.
Mais l'OPEP+ a déjà reporté à trois reprises leur réintroduction, considérant que le prix du pétrole n'était pas suffisant pour ajouter des barils.
Les cours du pétrole sont aussi minés par l'éventualité d'une levée des sanctions américaines contre Moscou.
Trois ans après l'invasion russe, les États-Unis de Donald Trump se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l'ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d'une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense des frontières de l'Ukraine.
"Dans la mesure où nous continuons à avoir ces ouvertures à la Russie par l'administration Trump, il y a un sentiment croissant (...) que nous allons avoir plus d'approvisionnement russe sur le marché" grâce à des sanctions moindres sur le secteur énergétique du pays, relève John Kilduff.
(c) AFP