Greenpeace bloque le siège de BP pour l'arrivée de son nouveau patron
L'ONG entend mettre la pression sur Bernard Looney, dont c'est le premier jour comme directeur général, afin que BP, qui tire ses confortables profits des énergies fossiles, fasse davantage d'efforts pour le climat.
Une centaine de militants se sont regroupés à partir de 03H00 du matin locales dans le quartier huppé de la capitale où BP a ses locaux, déployant 500 panneaux solaires et entravant les portes d'accès avec des barils de pétrole souillés.
BP a décidé par mesure de précaution de fermer temporairement son siège.
M. Looney est quant à lui en déplacement en Allemagne et "comprend la frustration et la colère des manifestants à Londres", selon le groupe.
"Il partage leur profonde inquiétude sur le changement climatique et dévoilera ses ambitions en termes de faibles émissions carbone pour le groupe la semaine prochaine", a précisé le porte-parole.
Selon Greenpeace, BP a engendré davantage d'émissions carbone durant les 50 dernières années que n'importe quelle autre entreprise européenne. L'ONG assure que c'est la major pétrolière qui dépense le plus dans le lobbying contre les lois sur le climat.
"Leur nouveau directeur général doit accepter que si BP veut continuer à exister au XXIe siècle ils doivent se convertir à 100% dans l'énergie renouvelable", souligne dans un communiqué Richard George, l'un des militants de Greenpeace présent devant le siège du groupe.
Greenpeace avait annoncé mardi contester devant les tribunaux la légalité d'un permis de forage accordé par le gouvernement britannique au géant pétrolier BP en mer du Nord, au large de l'Ecosse, estimant que le public n'avait pas été consulté.
(c) AFP