Burkina : grève générale et manifestation contre la hausse des prix des carburants
A l'appel de la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), les manifestants, majoritairement vêtus de rouge, se sont réunis à la Bourse du travail de la capitale burkinabè où ils ont scandé "Non à la hausse des hydrocarbures", "Non à la paupérisation des citoyens" ou encore "Pain et liberté pour le peuple".
"Trop c'est trop. Nous n'arrivons pas à nous en sortir avec ce qu'on gagne et voilà qu'on augmente le prix des hydrocarbures, ce qui a pour effet d'entrainer la hausse de tous les produits et services", s'est plaint à l'AFP Charles Coulibaly, un fonctionnaire de 42 ans.
Depuis le 9 novembre, le prix du litre d'essence et de gasoil au Burkina Faso a connu une hausse de 75 francs CFA (0,11 euro), soit une majoration de 12%.
Le cortège de manifestants s'est dirigé vers le ministère en charge du Commerce, où une plateforme de revendications a été remise au ministre Harouna Kaboré.
Outre le prix de l'essence, ces revendications portent sur l'arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et le retrait de l'avant-projet de loi organique adopté par le conseil des ministres qui prévoit de graves restrictions au droit de grève, selon le vice-président de la CCVC, Chrisogone Zougmoré.
Le ministre Kaboré a reçu les manifestants et a promis de "transmettre dès aujourd'hui la plateforme au Premier ministre".
"Nous nous battons tous pour l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et des populations en général", a-t-il soutenu.
(c) AFP