Pétrole libyen: Total espère une solution rapide à la crise
"Total surveille de près la situation du terminal pétrolier et espère qu'une solution à la crise sera trouvée très prochainement", a indiqué vendredi un porte-parole du géant pétrolier.
Le gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli et un cabinet parallèle installé dans l'est et soutenu par une force paramilitaire dirigée par le maréchal Haftar se disputent les ressources pétrolières du "croissant pétrolier", une région du nord-est de la Libye, qui regroupe 80% des réserves d'or noir du pays.
En réaction, le GNA a appelé mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à bloquer "toute tentative de vente illégale de pétrole".
"Il va de soi que Total respecte la législation internationale et libyenne, y compris les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui exigent que les installations pétrolières et les exportations de la Libye restent sous contrôle exclusif de la compagnie d'Etat libyenne, la National Oil Corporation (NOC)", indique un porte-parole de Total, qui espère voir la situation se "stabiliser rapidement".
Total est présent en Libye depuis les années 1950 et sa production avait atteint 31.000 barils équivalent pétrole/jour l'an dernier, un niveau plus que doublé par rapport à 2014 et 2015.
En mars, Total avait annoncé avoir acquis auprès de Marathon Oil, pour 450 millions de dollars, une participation de 16,33% dans les concessions de Waha en Libye.
La Libye produisait 1,6 million de barils par jour avant le soulèvement en février 2011 contre Mouammar Kadhafi. Sa production a été divisée par cinq pendant la guerre, avant de remonter à 1 million de barils par jour fin 2017.
Les réserves pétrolières prouvées de la Libye ont été évaluées à 48 millions de barils par l'OPEP, ce qui en fait les plus importantes d'Afrique, devant celles du Nigeria par exemple.
(c) AFP