L'accord de TotalEnergies sur quatre projets en Irak au point mort
TotalEnergies et le ministère irakien du Pétrole avait signé en septembre 2021 un accord portant sur quatre projets dans le gaz naturel, l'énergie solaire et le retraitement de l'eau de mer dans la région de Bassorah.
Le ministère n'a cependant pas obtenu l'accord de tous les départements concernés sur les modalités financières du contrat, ont déclaré à Reuters trois sources du ministère du Pétrole et de l'industrie pétrolière proches du dossier, et l'accord est depuis lors bloqué.
Le ministère irakien du Pétrole a déclaré à Reuters qu'il s'attendait à ce que l'accord soit finalisé après cette date.
TotalEnergies a déclaré que la finalisation de l'accord progressait mais a ajouté: "Les accords restent soumis à des conditions à remplir et à lever par les deux parties."
Les termes de l'accord, qui n'ont pas été rendus publics, ont suscité les inquiétudes de responsables politiques irakiens et, selon des sources proches des négociations, sont sans précédent pour l'Irak.
Un groupe de parlementaires chiites a écrit une lettre, dont Reuters a pu consulter une copie, au ministère du Pétrole en janvier pour exiger des détails et demander pourquoi l'accord avait été signé sans concurrence ni transparence.
Le parlement pourrait contraindre le ministère du Pétrole à revoir ou à annuler cet accord.
Selon les termes du projet, TotalEnergies prévoit un investissement initial de 10 milliards de dollars pour financer ses quatre projets grâce aux ventes de pétrole issu du champs de Rataoui, un des quatre projets compris dans l'accord, d'après les sources.
TotalEnergies devrait recevoir 40% des ventes de pétrole de Rataoui, ont déclaré à Reuters des sources pétrolières irakiennes participant aux négociations.
Selon deux de ces sources, le groupe pétrolier français a refusé un partenariat avec la National Oil Company (NOC), compagnie pétrolière nationale d'Irak, ce qui retarde également la finalisation de l'accord.
Outre Rataoui, l'accord porte sur la construction d'une centrale solaire et d'une station de production de gaz naturel ainsi que sur un projet d'injection d'eau de mer dans des champs pétroliers afin d'en améliorer la production.
Ce dernier a subi lui aussi des retards, le ministère irakien du Pétrole ayant décidé en août que les constructeurs financeraient eux-mêmes le projet, contrairement à une décision antérieure. Selon les sources, le ministère recherche toujours des financements.
(c) reuters