Libye: l'exportation de pétrole par les autorités parallèles serait "illégale" (Tripoli)
"Les exportations par des institutions parallèles sont illégales et échoueront comme elles ont échoué par le passé", a clamé dans un communiqué Mustafa Sanallah, le patron de la NOC, en réaction à la décision du maréchal Khalifa Haftar.
"Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sont très claires: les installations pétrolières, la production et les exportations doivent demeurer sous le contrôle exclusif de la NOC (de Tripoli) et sous la seule supervision du gouvernement d'union nationale" (GNA), reconnu par la communauté internationale.
"Nous sommes confiants que le GNA et nos partenaires internationaux prendront les mesures nécessaires pour bloquer toutes les exportations en violation du droit international", a-t-il avancé.
LA "NOC met en garde les entreprises contre la conclusion de contrats d'achat de pétrole auprès d'institutions parallèles. Ils ne seront pas honorés et la NOC intentera une action en justice contre eux", a ajouté M. Sanallah.
La Libye exporte du pétrole partout dans le monde, en particulier en Europe. Les États-Unis et la Chine figurent aussi parmi les clients les plus fidèles.
Le maréchal Haftar a annoncé lundi que les installations pétrolières sous contrôle de ses forces en Libye seraient désormais gérées par les autorités parallèles, basées dans l'est du pays et hostiles au GNA.
Pour justifier cette décision controversée, son porte-parole, Ahmed al-Mesmari, a affirmé que des groupes armés rivaux et "terroristes" étaient "financés par les revenus du pétrole". Il faisait allusion aux forces d'Ibrahim Jadhran, qui ont attaqué le 14 juin les terminaux de Ras Lanouf et d'al-Sedra.
L'ANL du maréchal Haftar "se comporte comme le criminel Ibrahim Jadhran et devrait être condamnée par la communauté internationale et le peuple libyen", a argué le patron de la NOC.
(c) AFP