Enquête sur Shell en Italie et aux Pays-Bas
Dans le cadre de cette affaire, les deux parquets ont créé une équipe commune d'enquête. Quelque 50 policiers, dont certains venant d'Italie, ont perquisitionné le 17 février le siège de Shell à La Haye, selon la même source.
Le parquet de Milan était injoignable mercredi pour un commentaire, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le parquet de Milan soupçonne Shell de corruption internationale aux côtés du groupe énergétique italien ENI.
Cette affaire est la suite d'une enquête lancée en 2014 par le parquet milanais contre plusieurs hauts dirigeants d'ENI dans l'acquisition, par le pétrolier italien associé à Shell, des droits d'exploitation d'un champ pétrolier au Nigeria, appelé Opl-245, au prix de 1,29 milliard de dollars, dont 200 millions payés par Shell.
En vertu de l'accord, ENI avait payé cette somme au gouvernement nigérian qui en avait transféré la majeure partie à la société Malabu Oil and Gas, première détentrice des droits d'exploitation sur le champs Opl-245. Or, cette société est soupçonnée de servir de prête-nom à l'ancien ministre nigérian du Pétrole, Dan Etete.
Cette décision judiciaire britannique avait alors entraîné l'ouverture d'une enquête pour corruption contre divers dirigeants italiens d'ENI.
Ce dernier s'était à l'époque défendu, affirmant dans un communiqué être étranger à une quelconque activité illégale.
(c) AFP