Chevron continue au Venezuela, malgré l'arrestation de deux employés
"Chevron a une équipe de direction au Venezuela. Nos opérations continuent", a déclaré mercredi à l'AFP une source au sein de l'entreprise, consultée sur un possible départ du groupe après la détention des salariés.
Les Vénézuéliens Carlos Algarra et René Vasquez, employés par Petropiar - propriété conjointe de Chevron et du groupe d'Etat vénézuélien PDVSA - ont été arrêtés le 16 avril dans la ville côtière de Puerto la Cruz (est).
Les autorités vénézuéliennes ont lancé en août dernier une offensive contre la corruption au sein de PDVSA, avec environ 80 employés interpellés, dont 22 hauts responsables et deux anciens présidents.
En précisant qu'il ne connaissait pas les détails de l'affaire, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a défendu mercredi les agissements du parquet.
"S'il faut prouver son innocence, il faut le faire devant les autorités correspondantes et non pas fuir", a-t-il déclaré à New York où il est en déplacement, en référence à l'évacuation par Chevron de plusieurs hauts responsables depuis les arrestations.
Contacté par l'AFP, le parquet n'a pas souhaité s'exprimer.
Dans un communiqué, Chevron avait assuré la semaine dernière suivre "un code d'éthique en entreprise" et respecter "toutes les lois vénézuéliennes et américaines en vigueur".
Le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro a reconnu que la corruption, la mauvaise gestion et la baisse des cours du brut ont fait chuter la production pétrolière à son niveau le plus bas depuis 30 ans, ce qui aggrave la crise financière du pays.
Selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production a chuté en mars à 1,5 million de barils par jour, contre 2,23 millions un an plus tôt.
Le Venezuela, doté des plus importantes réserves pétrolières au monde mais en récession depuis 2014, tire 96% de ses revenus du brut.
(c) AFP