Pétrole: Maduro veut un nouveau mécanisme pour doper les cours
Dans une allocution lors du Congrès mondial de l'Energie à Istanbul, M. Maduro a estimé qu'une réunion informelle qui devrait s'y tenir mercredi entre les producteurs membres et non-membres de l'OPEP, à laquelle la Russie est attendue, pourrait constituer un premier pas vers la mise en place d'un tel mécanisme.
Les cours du brut ont entamé un léger redressement dans la foulée d'une décision de l'OPEP fin septembre de baisser sa production et des exportateurs comme le Venezuela, frappés de plein fouet par la dégringolade des prix entamée à l'été 2014, espèrent que la tendance haussière pourra être maintenue.
Les prix doivent être plus justes et plus réalistes. Pour faire des investissements (rentables), nous avons besoin d'un prix plus juste, a-t-il ajouté.
Il a formé le voeu que la réunion de mercredi à Istanbul débouche sur un accord et à travers un tel accord nous espérons voir une alliance entre les producteurs.
Nous sommes prêts à tout faire pour assurer la stabilité du marché et j'espère que dans les six prochains mois nous allons mettre en place un mécanisme à cette fin, a-t-il plaidé.
Nous avons besoin d'un nouveau mécanisme car le monde du pétrole a besoin de prix réalistes et plus justes, a-t-il insisté.
Reprenant la terminologie de son prédécesseur Hugo Chavez, il s'en est en outre pris aux vampires impérialistes insatiables. Nous devons nous battre contre eux dans l'énergie comme dans la politique, a-t-il dit.
Au terme de plusieurs semaines de tractations et d'une réunion de près de six heures, l'OPEP avait ainsi décidé de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour (mbj) contre 33,47 mbj en août.
Le Venezuela, qui possède les plus importantes réserves de pétrole au monde, a vu son économie sombrer avec la chute des cours du brut. Il affiche désormais la pire inflation au monde, attendue à 720% cette année par le FMI, et une pénurie touchant 80% des aliments et médicaments.
(c) AFP