Venezuela: le ministre du Pétrole en tournée pour lutter contre la baisse de l'or noir
M. del Pino, également président de la compagnie pétrolière publique PDVSA, doit rencontrer lundi le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, et mardi Mohammed Saleh Al-Sada, ministre de l'Energie du Qatar, avant de se rendre en Iran puis en Arabie saoudite, a précisé un communiqué du groupe.
Il s'agit de quatre pays clés, a rappelé dans ce communiqué M. Del Pino.
Cette campagne s'est élargie à la Russie qui n'appartient pas à l'OPEP.
Selon M. del Pino, les initiatives de son pays ont commencé a générer des résultats positifs sur les prix des hydrocarbures qui se sont ressaisis ces jours derniers repassant au-dessus du seuil de 30 dollars le baril.
Jeudi, le ministre russe de l'Energie avait indiqué que le cartel pétrolier voulait convoquer une réunion en février non limitée à ses membres et que Moscou était prête à y participer. Il a précisé que l'Arabie saoudite avait évoqué dans le passé la possibilité d'une baisse générale de production de 5%.
Ces déclarations ont entraîné un nouveau bond des cours du brut, au plus haut en trois semaines. Vendredi soir, le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) dépassait les 33 dollars et celui du Brent, les 34 dollars.
Selon les analystes, les rumeurs sur des négociations entre la Russie et l'OPEP, afin de réduire leur production, poussent les investisseurs à se dire qu'il est temps de revenir sur le marché, commentait vendredi soir Mike Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.
Membre de l'OPEP et premier producteur de pétrole en Amérique latine, le Venezuela, dont l'économie est en pleine débâcle, est quasiment entièrement dépendant de ses ventes d'or noir qui lui apportent 96% de ses devises.
(c) AFP